Le Deutz

Le Deutz est un locotracteur équipé d'un moteur diesel Klöckner-Humboldt-Deutz AG type A8L 614. Son cycle est à 4 temps, son  aspiration naturelle, sa construction V8 et son refroidissement par air. La course des pistons est de 140mm, l'alésage des cylindres, de 110mm soit une cylindrée de 8,4L. Son taux de compression est de 19 et son alimentation en gasoil se fait par une pompe haute pression Bosch. Le démarrage se fait par démarreur électrique, également de la marque Bosch,

Comme c'est le cas pour 99% des locomotives produites Outre-Rhin, la transmission est hydraulique par boîte Voith (de la célèbre entreprise sise à Heidenheim) de type L33U qui distribue le mouvement aux essieux par le biais de chaînes.

D'une masse de 20 tonnes à vide, il permet une vitesse maximale de 34km/h, parfaitement adaptée à l'exploitation en ligne (limitée à 30km/h) mais aussi à la manoeuvre. Sa mise en service a été immédiate après réfection (essentiellement mise en peinture + mise à niveau du frein).

Engin acquis en 2004, le Deutz est venu apporter une aide dont la nécessité est devenue pressante au fil des années. Le parc vieillissant (et pas toujours bien, au vu du manque de moyens), il s'est avéré nécessaire d'avoir un engin capable d'aller en ligne, concurremment avec le V22 (qui voit ses révisions s'espacer), le Yaya (que peu de membres conduisent) et le Decauville (limité par ses 15km/h de vitesse maximale, ainsi que ses problèmes de refroidissement du moteur). Cependant ces dernières années, il n'a pas été utilisé pour mener le train en gare ni pour faire de manoeuvre à Sans-Soucis. Il s'est contenté de manoeuvre sur les emprises du dépôt.

Le chemin de fer touristique du Kandertalbahn (surnom: Kanderli) qui est un des 8 touristiques de la région de la Forêt Noire coopère régulièrement avec le CFTR en proposant par exemple des circulations combinant le circuit du CFTR et le sien. Après avoir récupére ce locotracteur en 2001, il cherchait dès 2004 à s'en séparer ainsi que d'un wagon. Le locotracteur a intéressé le comité du CFTR et comme le Kanderli a mis comme condition au rachat de celui-ci la reprise du wagon, ledit comité lui a trouvé une utilité: il est devenu atelier et réserves de pièces.

Reprise en 2004, la mécanique n'a pas posé plus de problèmes que celà, le moteur étant globalement en bon état, même après plusieurs années d'immobilisation complète. La carrosserie a cependant nécessité un poncage complet et une mise en peinture avec apprêt et finition polyuréthane ce qui fut fait en 2005.