Introduction
Vous croyez
certainement que les seuls matériels que devraient
présenter les chemins de fer touristiques au grand public se
doivent d'être à vapeur. Le panache, les
escarbilles, les tchou-tchou, les jolies bielles et les roues
à rayon, voilà le rêve ferroviaire!
Peut-être,
mais en fait, cette image (d'Épinal) est d'une part
très réductrice du chemin de fer, d'autre part,
elle occulte le fait que fatalement, de plus en plus de personnes dans
le futur connaîtront aussi bien les locomotives à
vapeur que nos petits chérubins les poules, les vaches et la
ferme! Les connaissances se résumeront à ce qui
est relaté dans les bouquins d'histoire, les
musées et les films historiques ou documentaires.
Dès lors
nulle nostalgie dans le regard du jeune visiteur, mais bien
plutôt de la curiosité, de l'amusement ("mais
comment pouvaient-ils utiliser un engin aussi bruyant, poussif et
polluant?"), de la compassion ("les pauvres, ils se
traînaient vraiment en train") et pour quelques-uns,
peut-être, de l'émerveillement devant des engins
qui font partie de l'histoire de leur région!
Ensuite, c'est
oublier que bien souvent l'être humain est nostalgique de la
période qu'il a connue étant enfant. Pour de plus
en plus de personnes, il va s'agir de la période de
transition entre tractions vapeur et électrique à
savoir la période de la diésélisation
massive des lignes secondaires.
Dès lors,
les engins de leur enfance/adolescence sont des diesel,
forcément verts (couleur SNCF oblige) et très
souvent à cabine centrale et aux panaches de
fumée (surtout à
l'accélération) approchant ceux des vapeurs
à peine entrevues!
Eh bien pour ces
visiteurs aussi, le CFTR a quelques pensées puisque son parc
d'engins à moteur thermique est assez
étoffé et la diversité est au
rendez-vous. Cliquez simplement
sur la photo de chaque engin pour en obtenir une description plus
détaillée.
Initialement
propriété
d'un
membre fondateur puis racheté depuis 2020 par l'association,
le Yaya ou 62029 Baldwin assure la remorque du train en
gare à 15h, en concurrence avec le
V22, la 030TB
suivant en HLP pour s'atteler au train en gare. Il n'est pas là que
pour accomplir cette
tâche. Sa forte capacité de traction lui permet de
manoeuvrer l'ensemble de la collection lorsque le besoin se fait sentir
et il effectue aussi la manoeuvre de retournement au lieu-dit de
Sans-soucis, terminus du train, après marche HLP sur les
10km de ligne, en concurrence avec le Y2402.
Notre V22 d'origine
est-allemande
est utilisé
régulièrement lors de l'exploitation pour amener
le train
avec la locomotive à vapeur en gare à 14h.
Le
Decauville, propriété de
l'association, n'est pas utilisé pour l'exploitation
proprement
dite mais seulement pour les manoeuvres dans le
dépôt. Sa forte masse adhérente et sa
transmission
hydraulique très démultipliée le
rendent
tout-à-fait pratique surtout lorsque le rail est gras et/ou
mouillé.
Le
Deutz, acquis par l'association en 2005
et datant
de
l'immédiate après-guerre, vient renforcer le parc
fortement sollicité de l'association pour effectuer diverses
manoeuvres pendant l'exploitation.
Le Y 2402 d'origine
SNCF
est propriété de l'association et est
utilisé
pendant l'exploitation pour les manoeuvres de retournement de la rame
à Sans-Soucis mais commence à
présenter des signes
de fatigue au niveau de son diesel.
L'Hispano-suiza
(du nom de son 6 cylindres)
est employé occasionnellement pour déplacer les
engins moteurs dans notre dépôt. mais il n'est pas
habilité à circuler en ligne.
Le
Moyse est
employé uniquement dans
notre dépôt car
il est extrêmement pratique pour la manoeuvre à
basse vitesse de lourdes rames. Ill n'est pas
habilité à circuler en ligne.
Notre Deutz
V12 d'origine suisse
nous sert surtout aux manoeuvres à l'intérieur du
dépôt mais de temps à autres, il sort
aussi en ligne, histoire de ne pas perdre la
main.
Le Moyse
DMC,
propriété de l'association, est un morceau
d'histoire
à lui tout seul puisqu'il a été
construit pour le
réseau Alsace Lorraine d'où son
intérêt
muséographique évident. Par ailleurs,
après avoir
été longtemps hors d'usage du fait de
difficultés
au niveau de sa transmission électrique, il a longtemps fait
essentiellement de la figuration bien habrité dans le
dépôt. Dans l'intervalle, il a
été (en
partie) réparé et permet de manoeuvrer des
locomotives
à vapeur froides. Un Moyse a été
acquis en cette
année 2014 pour en récupérer un moteur
de traction
et ainsi redonner à celui-ci toutes ses capacités
de
traction! Encore bien du travail en perspective!
Le Breuer, un engin inclassable et
vraiment hors du
commun.
Le Saviem, un engin
monté
sur pneus, comme les mythiques Micheline des années 30!